Qualité des eaux
L’analyse des paramètres de la qualité de l’eau a permis d’identifier les masses d’eau (portion de cours d’eau homogène) dégradées et celles non dégradées. Parmi les 16 rivières, seuls le Verdelin et le Poisson respectent le bon état écologique sur la base des critères définis par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Loire-Bretagne et la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).
Sur l’amont de la Bourbince, zone la plus urbanisée, les principales pressions observées sont liées aux dysfonctionnements des réseaux d’assainissement des trois principales agglomérations (Le Creusot, Blanzy et Montceau).
Sur la Bourbince aval et les autres cours d’eau dégradés, la présence de carbone organique dissous et de phosphore organique a été mis en évidence. Elle est notamment liée au piétinement des berges et du lit du cours d’eau par le bétail mais également par l’enrichissement des sols en matières organiques (fumier, lisier...).
Assainissement domestique
Des dysfonctionnements des stations d’épuration et de leurs rejets, impactant le milieu naturel, peuvent être observés et sont identifiés par le Syndicat d’Assistance Technique pour l’Epuration et le Suivi des Eaux (SATESE) comme étant dus :
Alimentation en eau potable
Les captages du territoire présentant des taux de nitrates et de pesticides supérieurs à la normale sont peu nombreux. Ils sont tous conformes aux exigences de distribution hormis les sources de Charmoy.
Notons tout de même que la présence de pesticides occasionnellement supérieure à la norme est un phénomène récurrent sur le bassin versant.
Un seul captage a justifié le classement prioritaire « Grenelle » (liste des 500 captages les plus menacés par les pollutions) sur le territoire, le lac de la Sorme du fait de sa fragilité.
Etat des berges et de la végétation
Le système racinaire de la végétation de bord de cours d'eau apporte une diversité d’habitats et est un frein à l’érosion. Il favorise les sous-berges qui constituent des caches et des micro-habitats très recherchés par la faune aquatique.
Dans le cas d’un cours d’eau, cette structure en sous-berge est fragile et peut facilement être détruite par le poids du bétail. Les berges s’effondrent, le lit s’élargit, la hauteur d’eau diminue et les zones de caches disparaissent.
L’absence de végétation sur un tronçon de cours d’eau augmente fortement l’ensoleillement. Durant la journée et notamment en période d’étiage (période de basse eau en été) on observe une augmentation notable de la température des eaux. Ce réchauffement journalier est particulièrement pénalisant pour les espèces ne suportant pas les changements brusques de température comme l’Ecrevisse à patte blanche.
Le diagnostic réalisé en 2012 sur l’ensemble des bassins versants du territoire montre que cette végétation est absente ou très clairsemée sur 30% du linéaire des cours d’eau. Ce constat coïncide en milieu prairial avec le piétinement « important » ou « moyen » observé sur 30% du linéaire.
La continuité écologique
Sur les cours d’eaux principaux du bassin versant, la présence de 59 ouvrages hydrauliques tels que les seuils (dont un nombre important n’ont plus d’utilité) ou les buses freine le processus de circulation des eaux.
Les petits ruisseaux constituent pour beaucoup d’espèces des habitats clés, soit car ils constituent des zones essentielles pour l’une des phases de leur cycle biologique (croissance, reproduction ...), soit en terme de zone refuge et d'alimentation.
Le rétablissement de la libre circulation est donc un élément essentiel pour la conservation et la restauration des populations mais également pour le bon fonctionnement de la dynamique naturelle des cours d’eau.
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